L’Eglise Saint Léger

Il est possible qu’une simple chapelle ait existé dès le XVIIIème siècle. Il est davantage certain que le village avait sa petite église de campagne au IXème siècle. Etienne, comte de Paris, avait donné le lieu au Chapitre de Notre-Dame en 811. C’est l’Evêque de Paris qui nommait le curé. L’Eglise comprenait alors une simple nef, la chapelle seigneuriale et une petite tour au midi.
A partir de 1124 et jusqu’en 1533, il revenait à l’abbé de Saint Maur de nommer le curé. Boissy Saint Léger appartiendra à l’abbaye de Saint Maur des fossés jusqu’en 1599.
L’église semble avoir été rebâtie au XVIème siècle, après la guerre de cent ans et la guerre dite du Bien public qui avaient transformé les environs de Paris en désert couvert de ruines. Elle aurait été dédiée à Saint léger en 1553. L’anniversaire de la dédicace était célébré le dimanche après le 18 juin.
Des chapelles ont été ajoutées, de part et d’autre de la nef, en 1657, près du chœur par Jean Gaudard du Petit Marest, Seigneur du Piple, puis en 1727 et 1737. La sacristie a été construite en 1688.
Devenue trop petite pour le nombre des fidèles, la nef a été allongée de 8 mètres du côté de la place, et l’église entièrement remaniée durant les années 1863 à 1866, par Napoléon Berthier, prince de Wagram, maire de la commune sous le second Empire.
Le cimetière occupait la place. Les meilleures places pour les paysans les plus importants étaient à l’ombre du clocher. Les petites gens n’avaient droit qu’au bas du cimetière. Les nobles et les bourgeois se faisaient inhumer dans l’église.
Le cimetière a été transféré en 1825, rue de Sucy, à l’époque, à l’extérieur du village.

L’extérieur

La façade est percée d’un large porche de style ogival entouré, à droite et à gauche, de colonnes dont les chapiteaux sont ornés de feuillages. Le tympan porte les initiales SL, la mitre, la croix pastorale et le bâton pastoral de Saint Léger, patron de la paroisse.


Au-dessus de la lancette de l’ogive, une ligne de feuilles de vigne et de raisins sculptée dans la pierre relie les deux contreforts des angles.


Le pignon est surmonté d’une croix de pierre qui a été remplacée en 2005. La croix de pierre d’origine se trouve dans le jardin de la salle paroissiale, rue Mercière.


La rosace est formée d’un oculus central entouré de six cercles tangents à sa circonférence et de six autres cercles plus petits.


Le clocher, antérieurement couvert d’un simple toit à deux pans, a été surélevé en 1860 et surmonté d’une flèche avec quatre clochetons à sa base. La couverture du clocher et la tour ont été restaurées en 1982 et 1985.

Un parvis au-devant du porche a été aménagé sur la place en 1992.

L’intérieur

La chapelle de la sainte Vierge. Elle a été décorée en 1863 en blanc et bleu, par Fréchot, décorateur à Paris.

Un vitrail installé en 1880 représente, en bas, la colombe de l’Arche, au milieu, l’Annonciation, en haut, l’Enfant-Jésus sortant d’un lys.

La chapelle du Piple ou des Sacrés-Cœurs. Le vitrail, posé en 1891, représente Saint Léger.


Le Chœur. La nef se termine au levant en abside circulaire percée de six fenêtres dont une, celle du centre, est cachée par le retable. L’autel et le tabernacle, en marbre d’Italie, les deux colonnes et l’entablement ont été donnés en 1785 par Monsieur Dulac, bourgeois du village.


Les fenêtres du chœur sont décorées de vitraux. Chaque vitrail comporte deux médaillons. Les deux fenêtres représentant, l’une, l’Annonciation et la Nativité, l’autre, la Flagellation et la Crucifixion, ont été exécutées en 1854 par Alfred Gérente, peintre verrier (1821-1688).

Les trois autres fenêtres sont l’œuvre du peintre verrier Antoine Lusson (+1876). Elles représentent le sacrifice d’Abraham et Moïse tirant de l’eau du rocher ; la Mise au tombeau et la Résurrection ; saint Thomas palpant les plaies du Christ et le Christ donnant à saint Pierre le pouvoir des clefs.
La chapelle de Grosbois. Elle a été transformée et embellie en 1863 par Napoléon Berthier, le fils du Maréchal.


La tribune. Desservie par un escalier en bois, elle a été aménagée au-dessus du porche, en 1863-1866. Les orgues ont été installées en 1892.

« La famille de Wagram »: Peints en 1863 par Fréchot, décorateur à Paris, sur les pans coupés du plafond, quatre médaillons représentent les membres de la famille de Wagram : le maréchal Berthier en Saint Léger, son fils Napoléon en Saint Alexandre, son petit-fils Alexandre en Saint Hubert et la princesse de Wagram en Sainte Françoise.

Les quatre évangélistes :
Saint Matthieu et l’ange,


Saint Jean et l’aigle,


Saint Marc et le lion,


Saint Luc et le bœuf.

Ces quatre toiles ont été exécutées et données en par Jacques Denis Charpentier (1765-1840), peintre d’histoire, qui habitait le village au 37 de la rue de Paris. Classées Monuments historiques en 1979.

Jésus-Christ donnant à Saint Pierre les clefs du royaume des Cieux. C’est une des treize copies éxécutée par Monsieur Palissard, du tableau de Guido Réni (Le Guide 1575-1642) commandé pour l’église italienne de Saint Pierre des Philippines à Faro. L’original est au Louvre. Cette toile a été donnée à la paroisse en 1860 par le ministre des cultes à la demande de la princesse Murat, fille de Napoléon Berthier, 2ème prince de Wagram. Classée Monument historique en 1970.

La circoncision : Cette œuvre religieuse attribuée à Horace Leblanc, peinte vers 1635, aurait été donnée par Charles de Valois, duc d’Angoulême et seigneur de Grosbois, pour décorer le maître autel. Elle a été remplacée en 1860 par « Jésus-Christ donnant à Saint Pierre les clefs du Royaume des cieux », puis conservée dans la salle des mariages de la mairie jusqu’en 1993. Classée Monument historique en 1993.

Sainte Elisabeth de Hongrie faisant l’aumône aux pauvres : Cette toile du XIXème siècle de l’Ecole française, non signée, ornait le maître autel de la chapelle Wagram. Elle a été entièrement restaurée et classée Monument Historique en 1988.

 

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